Fêtes et traditions
Renseignements sur les fêtes et commémorations
L'annuaire téléphonique islandais (simaskra) intrigue les étrangers avec ses quelque 260.000 abonnés commençant par des prénoms. Les prénoms islandais sont plus nombreux que les prénoms français et les combinaisons prénom-patronyme identiques sont fréquents et peuvent prêter à des confusions de personnes. Il est donc indispensable de connaître le prénom de la personne recherchée.
Par exemple, Gunnar Snorri Helgason et sa soeur Anna Björg Helgadóttir sont les enfants de Helgi. Ils figureront respectivement à l'annuaire sous la lettre G et la lettre A.
A l'époque païenne (874-1000) le choix du prénom d'un fils était du ressort du père qui choisissait le nom d'un aïeul, d'un oncle, d'un ami cher, un nom de dieu, d'un héros ou aux connotations flatteuses et à la belle sonorité : Þór (dieu de la guerre), Már (mouette, nom masculin), Guðrún (rune de dieu), Sigríður (la victorieuse), Vigdís (femme à l'épée), Unnur (la vague), etc.
Ensuite des prénoms de saints furent adoptés à l'époque du catholicisme (1000-1550) : Agnes, Águst, Páll, Karl, Markús, Jóhannes, Pétur, Benedikt, Jakob, Mattías, Símon, Sesselja, Jón, Anna, Elísabeth, María etc.
Quand sous la domination danoise l'église fut contrainte de passer au protestantisme, ces noms subsistèrent et certains prénoms bibliques sont alors devenus usuels, comme Aron ou Ísak.
Les sagas ont de nombreux personnages aux sobriquets : Eiríkur rauði (Eric le Rouge), Leifur heppni (Leif l'Heureux), Ari fróði (Ari le Savant) etc. Les sobriquets étaient injurieux pour les esclaves et les marginaux dans les sagas. Les sobriquets ne sont guère employés sauf dans les commérages.
Jusqu'à une époque récente la coutume dans certaine familles était d'attribuer au premier né le prénom du grand-père maternel, au second fils celui du grand-père paternel. Le processus était le même pour les filles avec les prénoms de leurs grands-mères. Les autres enfants étaient baptisés des prénoms d'oncles et de tantes que les parents voulaient honorer.
Pour abréger les écritures il arrive que le deuxième prénom soit remplacé par la simple initiale, à l'américaine. En revanche dans la conversation le patronyme disparaît et on parlera de Gunnar Snorri ou de Anna Björg, quand ils n'ont pas de diminutifs ; les plus courant, Gunna pour Guðrún, Sigga pour Sigríður, Guðmundur devient Gummi, Mundi ou Mummi, Sigurður pour Siggi, Ólafur devient Óli.
La loi autorise le matronyme, de plus en plus utilisé. Les mères peuvent donner leur prénom à l'enfant. Par exemple, si la mère de Gunnar Snorri et d'Anna Björg se prénomme Þórdís (vierge servante du dieu Þór), ses enfants auraient pu se faire appeler :
Gunnar Snorri Þórdísarson et Anna Björg Þórdísardóttir (les prénoms se conjuguant en islandais).
Le visiteur remarquera le grand nombre de prénoms païens dans l'annuaire téléphonique, tirés des sagas, et qui correspondent à l'éveil du nationalisme islandais pour s'affranchir de la domination danoise au 19e siècle. Les prénoms composés avaient une signification : Þorsteinn (Pierre de Thor), Ástríður (amazone des dieux Ases), Brynhildur (la femme à l'armure) etc.
Les sociétés commerciales peuvent porter des noms de divinités de la mythologie scandinave : Frigg, Freyja, Sjöfn, Gefjun, Iðunn (comme la France a sa fusée Ariane !).
Les prénoms de personnages plus ou moins odieux des sagas et des contes ne sont pas repris en général. Mais il arrive qu'on rencontre un Mörður ou une Signý ...
Quelques rares noms de familles apparaissent sans la terminaison « son » (fils de) ou « dóttir » (fille), ce sont en général des noms d'origine étrangère.
Ce système des prénoms était de règle dans toute la Scandinavie jusqu'au 18e siècle et n'a pris fin en Suède qu'au début du 19e. Les Islandais n'ont fait que perpétuer un système que leurs aïeux avaient importé, système parfaitement adapté à une nation grande par sa réputation, mais petite par le nombre de ses habitants qui ne forment en fait qu'une grande famille. C'est une façon de marquer leur indépendance vis-à-vis des anciens royaumes et des grands états. Enfin, ce système permet de cultiver le souvenir des pionniers du pays en perpétuant les noms d'ancêtres courageux, qui affrontèrent des semaines en mer dans des conditions inhumaines avec leurs maigres possessions, et qui sont restés.
Tiré en partie d'un texte écrit par M. René Chataignier
La loi N° 45 de 17 mai 1996 sur les noms existe en version anglaise.
O Dieu d'Islande ! O Dieu d'Islande !
Nous chantons ton nom, ton nom mille fois saint.
Les cohortes des temps te tressent une couronne de soleils
du firmament sans fin.
Devant toi un seul jour est comme mille ans,
et mille ans un jour, O Seigneur,
une fleur d'éternité, sur la lande tremblant,
qui adore son Dieu et puis meurt.
O mille ans d'Islande :
une fleur d'éternité, sur la lande tremblant,
qui adore son Dieu et puis meurt.
Matthias JOCHUMSSON écrivit le texte en hiver 1873-74.
Sveinbjörn SVEINBJÖRNSSON composa la musique en 1874.
- Partition pour choeur et piano (PDF - 500Kb)
- Partition pour choeur d'hommes (PDF - 500Kb)
- Ecouter (mp3)
Le drapeau national adopté en 1918 à la proclamation de l'indépendance du pays, présente une croix (caractéristique des pays nordiques) rouge (les volcans) dans une croix blanche (les glaciers) sur un fond bleu (la mer et le ciel d'été).
Un épisode de la Heimskringla de Snorri Sturluson (1178-1241) rend compte des quatre génies protecteurs qui ornent le blason de l'Islande. Vers la fin du Xe siècle le roi de Danemark envoya en Islande un sorcier maléfique sous forme de baleine qui devait punir les Islandais d'avoir émis à son propos des vers insultants. Alors qu'elle essaya d'aborder, la baleine fut chassée par un dragon dans l'est du pays, par un énorme vautour dans le nord, par un taureau dans l'ouest et par un géant au sud.
En 1944, lorsque l'Islande fut de nouveau proclamée république indépendante, ces symboles furent adaptés au blason actuel du pays. Autrefois il représentait la couronne danoise et une morue et jusqu'à la constitution de la République la couronne fut maintenue puis enlevée et la morue remplacée par un faucon. Depuis 1944 le blason se compose d'un écusson à fond bleu sur un rocher, contenant une croix rouge dans une croix couleur argent. Les quatre gardiens entourant l'écusson. Le blason orne la façade du Parlement.
Le costume traditionnel islandais pour femmes connaît un regain de succès depuis une vingtaine d'années. Il connaît trois variations, l'une festive, l'autre "habillée" (pour aller dans une soirée ou à l'opéra par exemple) et une troisième de "tous les jours". Il se porte notamment à l'occasion de fêtes officielles ou à caractère national (fête nationale le 17 juin). Il est soigneusement cousu à la main et agrémenté de bijoux et décorations selon le goût et les moyens de chacun(e). Le premier costume national islandais pour femme connu des chercheurs se trouve dans un manuscrit enluminé du 16e siècle. Son évolution est décrite dans l'article de Elsa E. Gudjonsson, jadis conservateur au Musée National, "The National Costume of Women in Iceland", paru dans le N°3 d'Iceland Review en 1967 et ensuite dans The American-Scandinavian Review N°4 en 1969. La version préférée du costume portée aujourd'hui est celle de tous les jours, influencée par la mode au 19e siècle. Les hommes aussi ont leur costume, mais celui-ci a moins de succès, peut-être à cause du pantalon court ...
Plus d'informations : Icelandic Handicraft Association
Comme dans les pays chrétiens Noël est la fête des enfants en Islande. Noël (Jól) y ressemble aux Noëls scandinaves, mais l'Islande a conservé certaines traditions propres.
Le 23 décembre on commence par la célébration de la messe de St. Thorlak (évêque). Le 24, point culminant des festivités, sur le coup de 18h - du moins dans les villes - le menu de Noël se compose ainsi : pudding au riz, raisins et lait, perdrix des neiges rôtie, agneau fumé. Le pudding de riz contient une amande en guise de fève, celui qui la trouve a droit à un cadeau spécial. Toutes les pièces sont décorées avec des bougies, des noix, des pommes, des sucreries etc. Enfants et adultes se promènent autour de l'arbre en chantant des chants de Noël ou encore, comme autrefois, le maître de maison fait la lecture de la bible. Il était mal vu de jouer aux cartes la veille de Noël, le diable viendrait se joindre aux joueurs ...
Mais le jour de Noël, on peut le faire et danser. La coutume veut que l'on célèbre Noël chaque année de la même façon et avec les mêmes personnes, famille ou amis.
Jusqu'au début du siècle les Islandais vivaient surtout à la campagne, où Noël prenait un relief particulier, marquant non seulement un événement religieux, mais le tournant de l'hiver. Autrefois avant l'avènement de l'électricité, l'hiver était rude et dur, les journées d'hiver très longues suscitaient toutes sortes de légendes et d'êtres bizarres. On menaçait les enfants méchants d'être enlevés par Grýla ou Leppalúði, l'une une vraie ogresse, l'autre son mari, effrayant de laideur. Il y avait aussi un chat géant qui dévora les enfants mal débarbouillés, les vaches par magie étaient dotées de parole la nuit de Nouvel An, et malheur à celui qui écoutait, il devenait fou ... De nos jours si l'on glisse un appareil qui enregistre dans l'étable, c'est curieux l'appareil tombe en panne ...
Bien que le Père Noël américain, Santa Claus, ait fait son apparition, il ne réussit pas à chasser les fripons de saison, des lutins espiègles qui commettent des larcins dans les cuisines. Ces treize gnomes étaient les fils de Grýla et Leppalúði, et ils descendaient de la montagne le 13e jour avant Noël et revenaient après Noël jusqu'à la nuit des rois. Ils venaient prendre les enfants pas sages et les provisions de Noël, mais à part ça, étaient inoffensifs. Ils avaient tous un nom :
Stekkjastaur = celui qui guette les agneaux dans l'enclos
Giljagaur = celui qui se faufile par les ravins
Stúfur = petit bonhomme
Þvörusleikir = celui qui lèche les cuillers en bois
Pottasleikir = celui qui lèche les marmites
Askasleikir = celui qui lèche les bols
Faldafeikir = celui qui soulève les jupes des dames
Skyrgámur = celui qui mange le fromage blanc
Bjúgnakrækir = celui qui vole les saucisses
Gluggagægir = celui qui regarde par la fenêtre (voyeur)
Gáttaþefur = celui qui renifle aux portes
Ketkrókur = celui qui vole la viande
Kertasníkir = celui qui quémande des bougies.
Mais il y avait aussi des bons génies que la maîtresse de maison, après avoir nettoyé la maison à fond pour les fêtes, invitait : « viennent ceux qui veulent, restent ceux qui veulent, que les autres s'en aillent sans faire du mal aux miens et à moi ».
Le nouvel an est célébré sensiblement de la même manière qu'en Europe : repas et feux d'artifice de Saint-Sylvestre, réunions de famille et d'amis. Une particularité néanmoins, la nuit de Saint-Sylvestre, après avoir ramassé tous les débris des immeubles en construction etc., les enfants des différents quartiers font de grands feux, en essayant de surpasser les autres.
« Lutte normande »
Cette lutte traditionnelle est le plus ancien sport pratiqué en Islande et remonte à l'époque des Vikings et au-delà, puisqu'elle aurait été amenée de Norvège lors de la colonisation de la grande île du Nord. Il est donc plus que probable qu'elle a été pratiquée puis oubliée en Normandie. Les sagas nous apprennent qu'aux 10e et 11e siècles plusieurs sports étaient très populaires en Islande et que ceux qui les pratiquaient étaient hautement considérés. A l'époque des Vikings il y avait la nage, différents types de jeux de balle et différentes formes de lutte, dont la glima, qui reste caractéristique de l'Islande. Autrefois lors des assemblées locales ou à la sortie du service religieux, des groupes d'hommes essayaient leur habileté et leur force dans un jeu de glima. Quand les écoles furent officiellement créées auprès des sièges épiscopaux de Holar (1552) et Skalholt (1553), cela constitua un terrain favorable pour le développement de la glima. Les étudiants qui la pratiquaient étaient aussi admirés pour leurs connaissances que pour leur prouesses sportives.
Lors de Jeux Olympiques de 1908 ( Londres) et 1912 (Stockholm), des équipes islandaises de glima furent présentées et reçurent un accueil enthousiaste.
La glima est difficile à décrire : c'est une sorte de lutte « civilisée » : elle débute par un cérémonial entre les deux adversaires, le « salut de glima » - ils se serrent la main comme au tennis, et ils continuent en utilisant sept prises de lutte connues et acceptées, avec leurs variantes, et termine par le salut. C'est un art délicat d'équilibre, fait d'agilité et de présence d'esprit. Les adversaires sont debout, toujours droits, toujours en mouvement, avec leurs mains accrochées à la ceinture de l'adversaire. Ces ceintures sont prolongées par des lanières qui entourent chaque cuisse. La force physique n'intervient que quand le lutteur essaie une prise et qu'il réussit à mettre l'adversaire sur terre. Comme dans le jeu d'échecs, pour chaque prise il y a une prise défensive. Les prises sont la prise de jambe ou coup extérieur, le talon arrière, l'accrochage, le coup intérieur-extérieur ou crochet, le déclic extérieur, la hanche, la fesse. On considère qu'il y a chute lorsque l'un des adversaires touche le sol avec ses épaules ou ses genoux, ou s'il tombe avec les deux mains derrière son dos. Si les deux tombent en même temps c'est une « chute-crampon » (« hundafall », littéralement « chute de chiens »). Si une chute n'intervient pas dans un laps de deux minutes, la manche est jouée et chacun a droit à un demi-point.
Le terrain doit être plat et de niveau. A l'intérieur un plancher de bois est recommandé. La surface fait environ 5 x 8m et à l'extérieur du terrain il faut une bande de 1 à 2m de large de la même matière que le terrain.
Après la salutation initiale, les adversaires saisissent la ceinture de l'autre. La main droite passe sous le bras gauche de l'adversaire, au-dessus et juste derrière la hanche de celui-ci. Avec la main gauche il tient la partie extérieure de la ceinture sur la cuisse droite de son adversaire. Le pied droit est peu en avant du gauche. Avant de commencer les sept prises, les joueurs se déplacent par petits pas légers comme des mouvements de valse, testant le point faible de l'adversaire et attendant de pouvoir le déséquilibrer et le précipiter au sol.
Aujourd'hui encore ce sport est pratiqué par de nombreux jeunes et chaque hiver des compétitions ont lieu autour des églises ou parmi les troupeaux de moutons, dans les gymnases et écoles.
Association de Glima
Glímusamband Íslands
Engjateig 6
IS 104 Reykjavik
T.00354-514-4064
www.glima.is
Association de Glima Armann
Soltuni 16
IS 105 Reykjavik
www.armenningar.is
Les bureaux et plusieurs commerces sont fermés les samedi et dimanche et les jours fériés suivants :
1 janvier
Jeudi saint
Vendredi saint
Lundi de Pâques
le 3e jeudi d’avril (premier jour de l’été)
1 mai
Jeudi de l’Ascension
Lundi de Pentecôte
Le 17 juin (fête nationale, proclamation de la République 1944 et anniversaire de Jon Sigurdsson)
Le premier lundi d’août (La fête des commerçants)
24 décembre après-midi
25 décembre
26 décembre
31 décembre après-midi
Les fêtes tombant un samedi ou dimanche ne seront pas chômées le lundi suivant
Le Thorrablot (en février) est fêté sur un mois dans les maisons et restaurants où l’on déguste les mets traditionnels vikings
Le Bolludagur correspond au mardi gras avec trois jours de folie pâtissière (beignets, brioches, choux à la crème etc) après s’être gavé de viande salée et de petits pois la veille (Sprengidagur).
Le mercredi des cendres – Öskudagur – est célébré par les enfants qui ramassent des cendres dans des petits sacs qu’ils attachent subrepticement sur les vêtements des uns et des autres, accompagnant cette farce de chants et danses.
Le jour de la bière, le 1er mars a été créé en 1989 quand la prohibition vieille de 75 ans sur la bière a été levée.
Le Festival de la bière et du bien manger (mars) fait la promotion pendant une semaine des brasseurs et restaurateurs islandais à travers des mets choisis .
La Pêche à la truite dans les lacs et rivières est ouverte du 1 avril au 20 septembre. Des permis pour étrangers peuvent être obtenus assez rapidement.
Comme partout en Occident, les oeufs en chocolat font leur apparition à Pâques.
Le premier jour de l’été en avril est fêté par toutes sortes de manifestations après le long hiver.
Sjomannadagur, le jour des marins, en juin, donne lieu à des manifestations sportives et autres compétitions.
La Fête nationale , le 17 juin, commémore la fondation de la république et a été choisi en fonction de la date de naissance de Jon Sigurdsson, le défenseur de l’indépendance. Un pique-nique sur le site de Thingvellir où fut fondé le premier parlement démocratique, est prévu par une grande majorité d’Islande, avec parades et bals etc organisés dans la capitale.
La Fête des commerçants (Verslunarmannahelgi), comme son nom ne l’indique pas, est caractérisé par la fuite des travailleurs dans la nature.
La nuit de la culture. En août à Reykjavik musées, galeries, églises, cafés, restaurants, magasins et théâtres restent ouverts offrant des présentations spéciales. Un feu d’artifice clôt les festivités dans le port de Reykjavik.
Le Marathon de Reykjavik est un événement international qui rassemble des participants de nombreuses nationalités. D’autres courses, moins ardues, ont lieu en même temps.
Le Jour de l’Indépendance n’est pas un jour férié, mais de nombreux Islandais, notamment à l’étranger, commémorent l’indépendance de l’Islande (1 décembre 1918).